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BULLETIN D’ETUDES PREHISTORIQUES ET ARCHEOLOGIQUES ALPINES publié par la Société Valdôtaine de Préhistoire et d’Archéologie Numéro spécial consacré aux Actes du XIIe Colloque sur les Alpes dans l’Antiquité Yenne / Savoie 2-4 octobre 2009 (par les soins de Damien Daudry) XXI AOSTE 2010 ARMÉE ROMAINE ET POUVOIR DANS LES ALPES OCCIDENTALES : L’APPORT DES MILITARIA Eckhard dEschlEr-Erb Université Zürich – Suisse INTRODUCTION Les militaria comprennent des armes offensives (projectiles d’artillerie, lance/pilum, épée, poignard), des armes défensives (casque, cuirasse, bouclier), des éléments de ceinture, des pièces d’harnachement de cheval, des outils de sapeur et des instruments de reconnaissance (enseignes, etc.)1. La présence de militaria dans un ensemble archéologique témoigne directement de l’activité de l’armée romaine et doit être interprétée de différentes façons selon le contexte archéologique. Ainsi, les militaria peuvent être en relation avec une bataille, témoigner du déplacement de corps de troupe, indiquer la présence d’un camp militaire ou le lieu de résidence de vétérans2. Pour pouvoir effectuer une analyse approfondie et tirer des conclusions convaincantes, nous devons avoir à disposition des objets provenant de sites soigneusement fouillés, dont le mobilier a fait l’objet d’une bonne documentation. C’est particulièrement le cas du Valais et du site du Grand Saint-Bernard3. C’est ainsi que, dans le cadre de cette contribution, je vais présenter les militaria d’époque romaine de Gamsen-Waldmatte VS, Martigny/Forum Claudii Vallensium VS et du Grand Saint-Bernard IT, en les plaçant dans un environnement plus large. BRIG-GLIS, GAMSEN-WALDMATTE L’agglomération se situe dans le Haut-Valais, au pied du Glishorn, au débouché du col du Simplon. A l’occasion des fouilles entreprises entre 1987 et 1999, on a pu dégager et étudier presque entièrement le site. Après une première occupation aux Âges du Bronze et du Fer, Gamsen a été habité continuellement du Ier s. av. aux V-VIe s. apr. J.-C. (ig. 1). A l’intérieur d’une surface de 3 à 4 hectares, on a construit sur des terrasses de nombreux bâtiments de type indigène. En bordure de l’agglomération, on a trouvé des tombes à incinération et, en son centre, une grande place avec, peut-être, un édiice public. Gamsen est l’exemple-type d’une agglomération indigène alpine d’époque romaine4. Il y a relativement peu d’objets d’époque romaine, à classer parmi les militaria, qui soient spéciiques de l’armée romaine (ig. 2). Les pointes de lances et de lèches peuvent appartenir à des armes de chasse5. Les éléments de ceinture appartiennent peut-être aux ceintures militaires des Ier et IIe s.6. En ce qui concerne les boutons décorés, qui, à l’origine, sont parfois émaillés, un doute subsiste quant à leur utilisation dans le cadre militaire7. Les clous de chaussure garnissent les sandales cloutées des militaires (caligae), mais sont cependant également utilisées par des civils (hommes et femmes)8. Le grand nombre d’objets liés à l’écriture dans cette agglomération, par ailleurs très indigène, étonne9. Savoir dEschlEr-Erb 1999, p. 14; Voirol 2000, p. 9; dEschlEr-Erb 2005, p. 43 et p. 44, ig. 1. dEschlEr-Erb 1996, pp. 133-135; Voirol 2000, pp. 41-42. 3 Pour leur soutien et les informations qu’ils m’ont communiquées, je remercie ici (dans l’ordre alphabétique): Claude-Eric Bettex, Philippe Curdy, Sabine Deschler-Erb, Caroline Doms, Olivier Paccolat et François Wiblé. 4 Paccolat 1998, pp. 204-208; Wiblé 2002, p. 379; sEgard 2009, p. 27. 5 Pfahl et rEutEr 1996, pp. 137-138; dEschlEr-Erb 1999, p. 20 6 hubEr 2003, p. 402 (Windisch-Vindonissa AG); bishoP et coulston 2006, p. 109, ig. 63, 10 (Tekije SRB). 7 Cf.: bEnEa et alii 2006, pp. 65-66, pl. 8-11 (divers lieux de trouvaille). 8 VolkEn 2008, pp. 391-396. 9 VALLIS POENINA 1998, ig. 1. 1 2 194 ECKHARD DESCHLER-ERB écrire était une des conditions pour entrer dans l’armée; on pourrait donc classer ces objets parmi les militaria10. Ils pourraient aussi constituer un indice du traic transalpin (et de son organisation). MARTIGNY/FORUM CLAUDII VALLENSIUM L’agglomération se situe au débouché occidental de la route passant par le col du Grand Saint-Bernard. Il s’agit d’une fondation oficielle d’époque claudienne, non loin du bourg gaulois d’Octodurus (ig. 3). Il y avait là le siège du gouverneur de la province de la Vallis Poenina; en même temps, Martigny était la capitale de la cité du Valais (civitas Vallensium). A partir de la in du IVe s., Martigny perdit de l’importance, son centre fut déplacé dans le secteur de l’église paroissiale (première cathédrale). Elle fut remplacée comme capitale et siège épiscopal du Valais dans la seconde moitié du VIe s. L’agglomération d’époque impériale couvre une supericie d’env. 16 ha et présente un plan orthonormé classique (insulae). On en connaît un grand forum, quelques sanctuaires (indigène, de type galloromain, classique et même un mithraeum!), un amphithéâtre, des établissements de thermes publics et des bâtiments privés de «style» romain. Certains secteurs de la ville n’ont pas encore fait l’objet d’investigations; on ignore l’emplacement exact du bourg gaulois d’Octodurus qui a précédé la ville romaine dans la plaine de Martigny11. Contrairement à Gamsen, on a trouvé un grand nombre de militaria à Martigny (plus de 200 objets actuellement recensés). Le catalogue exhaustif de ces objets est en préparation, qui en précisera le nombre exact. Presque toutes les catégories de militaria sont représentées. Parmi les éléments d’épées, par exemple (ig. 4), on signale un fragment d’un fourreau de La Tène Finale(?), des bouterolles d’époque césarienne et augustéenne, des éléments de fourreau du Ier s. et des bouterolles du IIIe et surtout du IVe s. apr. J.-C. On a aussi un fourreau de poignard de production locale et probablement une lame d’épée de type Pompéi (époque néronienne/lavienne) 12. Parmi les éléments de ceinture, on note, par exemple, un crochet de ceinture de La Tène Finale, une garniture de ceinture du Haut-Empire et quelques éléments de ceinture de l’Antiquité tardive (ig. 5)13. Les pièces d’harnachement de cheval sont aussi bien représentées. Parmi elles, il y a des pendentifs du Ier s., de nombreuses appliques et pendentifs du IIIe s. et un éperon du Bas-Empire (ig. 5)14. GRAND ST BERNARD Le col du Grand Saint-Bernard se situe sur le tracé de la voie la plus courte entre l’Italie, le Rhin supérieur, la Gaule du Nord et la Manche. Son franchissement ne présentait pas de grosses dificultés: il n’y a ni de grandes rivières, ni de gorges profondes à franchir, d’un côté comme de l’autre. Il a été utilisé pendant toute l’époque romaine et a dû être rendu carrossable dès l’époque de Claude. Des sources écrites (tablettes votives, essentiellement) nous indiquent qu’il devait être fréquenté par des militaires et des civils. Près du sommet du col, aux pieds de la statue moderne de saint Bernard de Menthon, on parvient depuis l’Italie (Aosta) à un petit replat par une voie carrossable creusée dans le roc. Il y avait là plusieurs bâtiments, un temple (11.30 m x 7,40m), et deux édiices profanes, souvent considérés (faussement) comme des mansiones (l’un de 16 m x 11 m et l’autre de 19 m x 13,50 m) et, en face de l’entrée du temple, un étang qui devait assurément déjà exister à l’époque romaine et qui a livré de très nombreux objets (ig. 6)15. Dans le matériel du Grand St. Bernard on a beaucoup de militaria (179 objets); toutes les catégories connues sont représentées (ig. 6)16. Le pilum, par exemple, était une arme parmi les plus courantes des légionnaires. Un pilum lE bohEc 1993, p. 78. pp. 268-269. Wiblé 2008; sEdard 2009, pp. 78-81. 12 Pour le fourreau La Tène (ig. 4.1), cf.: böhmE-schönbErgEr 1998, p. 227, ig. 3 (Zemplin, SK). Pour la bouterolle césarienne/augustéenne (ig. 4.2): Poux 2008, p. 323, ig. 15. Pour des éléments des fourreaux (ig. 4.3-4): unz et dEschlEr-Erb 1997, pl. 6-8; dEschlEr-Erb 1999, pp. 27-28, pl. 9, 112-114 (Augusta Raurica); Voirol 2000, pp. 11-12, pl. 6, 45 (Avenches-Aventicum). Pour des bouterolles des IIIe et IVe siècles (ig. 4.5-7): bishoP et coulston 2006, p. 158, ig. 99, 7-12 (divers lieux de trouvaille). Pour l’épée de type Pompéi (ig. 4.9): Voirol 2000, p. 12, ig. 4-5 (Avenches-Aventicum); bishoP et coulston 2006, p. 78. 13 Pour les crochets de ceinture (ig. 5.1), cf.: Poux 2008, 373-374, ig. 51 (Ribemont-sur-Ancre). Pour la garniture de ceinture (ig. 5.2): unz et dEschlEr-Erb 1997, pl. 36, 889-902 (Windisch-Vindonissa); dEschlEr-Erb 1999, p. 45, pl. 19, 361-365 (Augusta Raurica). Pour les éléments de ceinture du Bas-Empire (ig. 5.3-4): sommEr 1984, pl. 2, pl. 32, 7 et pl. 53 (différents lieux de trouvaille). 14 Pour les pendentifs et les appliques du IIIe s. (ig. 5.5+6): oldEnstEin 1977, pp. 137-139, pl. 34, 260-268 et pp. 187-188, pl. 57, 696699 (différents lieux de trouvaille); bishoP et coulston 2006, p. 190, ig. 124, 12.14.16. Pour l’éperon (ig. 5.7): unz et dEschlEr-Erb 1997, pl. 69, 1965. 15 ALPIS POENINA 2008; sEgard 2009, p. 87. 16 Cf. aussi dEschlEr-Erb 2008, pp. 265-273. 10 11 ARMÉE ROMAINE ET POUVOIR DANS LES ALPES OCCIDENTALES : L’APPORT DES MILITARIA 195 entier est d’un type extraordinaire (ig. 6.1); on ne lui connaît pas encore de parallèle évident17. Les pointes, de même que les viroles utilisées pour ixer la tige sur la hampe de bois, se classiient facilement et appartiennent au type du Ier siècle apr. J.-C.18. On a trouvé aussi une plumbata (ig. 6.4). C’est une arme de jet, avec une pointe à deux ailettes, une longue hampe et une extrémité renforcée par du plomb. C’est une arme caractéristique du Bas-Empire; son manteau de plomb servait à en ampliier l’élan. Les plumbata ont été utilisées par l’armée romaine du IVe au VIe s. apr. J.-C.19. Il y a quelques poignées, des éléments du fourreau et des bouterolles de gladii de type Mayence et de type Pompéi. Ce sont les types les plus courants du Ier s. apr. J.-C. (ig. 6.5-6)20. Une plaque de fourreau à relief est un des militaria de la meilleure qualité du Grand St-Bernard (ig. 7). Il était attaché à l’ouverture du fourreau. Le relief montre deux scènes de chasse, sur un fond décoré au poinçon et devant un décor végétal: sur la partie supérieure, un lion chasse un cerf, et dans la partie inférieure, ce sont deux chiens qui poursuivent un sanglier21. Une plaque de fourreau parfaitement semblable à celle-ci a été trouvée à Windisch-Vindonissa, avec une inscription du fabricant qui atteste la production de ce type d’objets à Lyon (de même que l’épée correspondante)22. La représentation d’une scène de chasse se retrouve sur les fourreaux d’un groupe de gladii de type Mayence qui étaient en circulation dans les provinces du nord-ouest, de l’époque tibérienne jusqu’au début de l’époque claudienne23. Cinq des sept fragments des cuirasses segmentées qui nous sont parvenus, appartiennent au type Corbridge et datent de ce fait du Ier s. apr. J.-C. 24. La cuirasse segmentée est typique de l’armement du légionnaire (ig. 8.1-2). La phalère de la ig. 8 est un bon exemple d’un élément d’harnachement de cheval (ig. 8.3). C’est une pièce de bronze bien travaillée, avec disque central et boutons décoratifs sur les deux côtés, servant à accrocher de plus petites pendeloques. Au sommet devait se trouver un oeillet de suspension et, au-dessous, une charnière brisée montre qu’une autre pendeloque devait y être ixée. Même si on ne connaît pas de parallèle proche, on peut néanmoins admettre que cet objet date du Ier s. apr. J.-C.25 On peut considérer comme des instruments de reconnaissance des pointes en fer contre lesquelles un bras latéral a été forgé ou appliqué (ig. 8.4). Ce bras est recourbé, et se termine dans deux cas par un renforcement semi-circulaire. Aucun parallèle exact à ces pièces ne nous est connu26, hormis une découverte récente sur le Plan de Jupiter27; leur détermination comme enseigne nous paraît cependant très vraisemblable. On ne peut toutefois pas exclure que ces pointes aient été exposées dans le temple du col comme offrandes «civiles». CONCLUSIONS Les militaria des trois sites sont attestés de l’époque césarienne/début de l’époque augustéenne jusqu’à l’Antiquité tardive. Toutes les catégories de militaria sont représentées et ainsi tous les types de troupes. Mais les militaria ne sont pas partout présents en mêmes proportions. A Brig-Glis, Gamsen, la présence de soldats n’est pas attestée. L’agglomération n’avait pas d’importance stratégique; la population ne devait pas être continuellement surveillée. A Martigny/Forum Claudii Vallensium, les nombreux militaria témoignent de la présence permanente de soldats romains. Les plus anciens objets pourraient dater de l’époque de la bataille d’Octodure ou de l’intégration à l’Empire (57 avant J.-C. ou époque augustéenne). Il devait y avoir un petit détachement rattaché à l’administration provinciale et passablement de personnel militaire pour s’occuper du traic transalpin. On ne peut pas exclure que des conlits, à l’époque romaine tardive, aient été réglés avec l’aide de petites unités stationnées à Martigny. A Grand Saint-Bernard, les militaria forment un très grand groupe parmi le mobilier métallique. Ils témoignent du passage de soldats d’infanterie et, dans une moindre mesure, de cavalerie. Ils attestent une présence militaire du Ier au IVe siècle. Mais une station de bénéiciaire n’est de loin pas attestée sur le col. conolly 1999, p. 42, ig. 1; bishoP et coulston 2006, p. 51, ig. 23, 9. 10. unz et dEschlEr-Erb 1997, pl. 15 (Windisch-Vindonissa); fEugèrE 1993, p. 167, ig.; bishoP et coulston 2006, p. 75, ig. 37 (autres exemplaires, diverses provenances). 19 fEugèrE 1993, p. 237; hubEr 2003, p. 397; bishoP et coulston 2006, pp. 200-202. 201, ig. 127 (diverses provenances). 20 Pour la bouterolle de type Mayence (ig. 6.5), cf.: unz et dEschlEr-Erb 1997, pl. 8 (Windisch-Vindonissa); dEschlEr-Erb 1999, p. 27. Pour la palmette de type Pompéi (ig. 6.6): fEugèrE 1993, pp. 144-146; unz et dEschlEr-Erb 1997, pl. 9, 149-164; dEschlEr-Erb 1999, p. 27; mackEnsEn 2000, p. 134. 21 EttlingEr et hartmann 1985, pp. 8-10, ig. 1b; künzl 1996, p. 459, M 44. 22 EttlingEr et hartmann 1985, pp. 8-10, ig. 1a; künzl 1996, p. 457, M 33, pl. 57, 1. 2; dEschlEr-Erb 1997, p. 26. 23 dEschlEr-Erb 1997, p. 26; künzl 1996, pp. 421-423. 24 dEschlEr-Erb 1999, p. 35; bishoP 2002, pp. 31-45. 25 dEschlEr-Erb 2008, p. 271, ig. 25, 5 (avec des parallèles). 26 Enseignes en général, cf.: fEugèrE 1993, pp. 55-62; bishoP et coulston 2006, pp. 113-115. 27 dEschlEr-Erb 2008, p. 277. p. 302 ig. 36, 3. 17 18 196 ECKHARD DESCHLER-ERB BIBLIOGRAPHIE ALPIS POENINA 2008: Lorenzo Appolonia, Patrizia Framarin et François Wiblé, Alpis Poenina, Une voie à travers l’Europe, Aosta 2008, Actes du Séminaire de clôture, 11/12 Avril 2008, Fort de Bard (Vallée d’Aoste). 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Crédit des illustrations : Archéologie cantonale, Martigny, sauf : Fig. 1, 2.2, 2.4 et 2.5 : Bureau TERA sàrl, Sion ; ig. 2.1 et 2.6 : Bureau ARIA sàrl, Sion ; ig. 6.7 : extrait de : Piero Barocelli, Inscriptiones Italiae XI, 1 (Augusta Praetoria), Rome 1932, p. 27. 199 ARMÉE ROMAINE ET POUVOIR DANS LES ALPES OCCIDENTALES : L’APPORT DES MILITARIA 2 1 3 4 5 6 Fig. 2 - Militaria provenant de fouilles de Gamsen. 2.1-2.3, 2.6: fer; 2.4-2.5: bronze. Éch. 1:1. 2.1: Pointe de lance; 2.2+3: Pointes de lèches; 2.4: Garniture de courroie; 2.5: Bouton décoratif émaillé; 2.6: Clou de chaussure. 200 ECKHARD DESCHLER-ERB Fig. 3 - Plan archéologique de Martigny à l’époque romaine. ARMÉE ROMAINE ET POUVOIR DANS LES ALPES OCCIDENTALES : L’APPORT DES MILITARIA 201 Fig. 4 - Armes offensives de Martigny. 4.1-4.4, 4.7: bronze; 4.5: os; 4.6, 4.8-4.9: fer. Éch. 1:2 sauf 4.8 et 4.9: éch. 1:4. 4.1: Elément de fourreau d’épée de La Tène Finale; 4.2: Bouterolle d’une épée d’époque césarienne; 4.3: Bouterolle d’une épée de type Mayence; 4.4: Attaches de fourreau d’épée du Ier siècle; 4.5-7: Bouterolle de fourreau d’épée du IIIe-IVe siècle; 4.8: Poignard indigène?; 4.9: Lame d’une épée de type Pompéi. 202 ECKHARD DESCHLER-ERB 1 2 3 6 5 7 4 Fig. 5 - Eléments de ceinture et pièces d’harnachement de Martigny. Bronze. Éch. 2:3 5.1: Crochet de ceinture; 5.2: Garniture de ceinture en tôle de bronze du Ier siècle; 5.3+4: Garnitures de ceinture de l’Antiquité tardive; 5.5+6: Pendentif et garniture de courroie du IIIe siècle; 5.7: Eperon de cavalier de l’Antiquité tardive. 203 ARMÉE ROMAINE ET POUVOIR DANS LES ALPES OCCIDENTALES : L’APPORT DES MILITARIA 3 2 4 1 5 6 7 Fig. 6 - Col du Grand Saint-Bernard. 6.1-6.3: fer; 6.4: fer et plomb; 6.5-6.6: bronze. Éch. 1:2, sauf 6.1 (éch. 1:5) et 6.7. 6.1-6.6: Armes offensives et défensives. 6.1: Pilum (forme particulière); 6.2+3: Pointe et viroles de pilum; 6.4: Plumbata du Bas-Empire; 6.5: Bouterolle d’une épée de type Mayence; 6.6: Elément décoratif’ de fourreau en forme de palmette d’une épée de type Pompéi. Fig. 6.7 - Plan du site. A: Rocher surmonté de la statue de saint Bernard; B: Temple d’époque romaine; C et D: Bâtiments profanes («mansiones»); E: Route taillée dans le rocher. 204 ECKHARD DESCHLER-ERB Fig. 7 - Plaque de fourreau en tôle de bronze avec scène de chasse d’une épée de type Mayence. Longueur: 6,4 cm. 1 2 3 4 Fig. 8 - Eléments de cuirasse, d’harnachement de cheval et enseigne du Grand Saint-Bernard. 8.1-8.3: bronze; 8.4: fer. Éch. 1:2. 8.1+2: Crochet et charnière de cuirasse segmentée de type Corbridge; 8.3: Phalère d’harnachement de cheval; 8.4: Enseigne(?).